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Développement durable, et l'alimentation alors?!

  • séverine rivat
  • 9 janv. 2016
  • 4 min de lecture

La situation alimentaire en France semble plutôt bien maîtrisée, règles de traçabilité bien définies, rappels de produits, vaste choix pour le consommateur, qui se délecte de fraises fadasses dès le mois de mars et se gave de tomates en plein mois de décembre, les enfants font la gueule sur le bout de pain du boulanger et le bout de chocolat et se ruent sur les bons pains au chocolat plastifiés du supermarché du coin, c’est tellement plus classe…et il est content, rassuré le consommateur, tout est beau et calibré, cher pays de l’apparence…ou comment passer une heure à se maquiller plutôt que 10 minutes à se doucher…hors sujet, dehors la diet !

Le bilan du système alimentaire de notre chère patrie me fait moins rigoler, surtout dans le domaine de la santé. Les Français vivent vieux, mais dans quel état ? Obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers et autres réjouissances, nourries et entretenues par cette abondance de tout et cette industrialisation systématique de l’alimentation, à croire que l’on n’est plus capable de faire cuire des nouilles à présent, on nous les vend dans des petits cartons immondes au rayon frais...et ça marche. Le développement durable on nous le sert à toutes les sauces, alors à quand l’alimentation durable ? Non je ne fais pas mon potager et n'élève pas de poules dans mon appart, non je ne prononce pas "Vade retro Satanas" en entrant dans les hypermarchés pour me protéger du mal et de la tentation, oui mes gosses mangent des bonbons et des chocos…mais il y a des limites non ? Pas besoin de devenir bobo écolo endurci pour comprendre qu’à n’avaler que des produits chimiques à longueur d’année, on fini par se ronger la tuyauterie.

Le recours systématique à la chimie, aux engrais et pesticides a depuis des décennies pollué les sols, les eaux et le reste, à vouloir toujours produire plus, on a gonflé les végétaux d’eau, de nitrates, de vide, au détriment des vitamines, des minéraux, de goût, de la saveur et du plaisir. On a mis du sucre de partout, on a rendu des générations entières accro au goût sucré, au gras, à la fadeur. On a enlevé les pépins des mandarines et des pastèques, on a éliminé les petites pommes tordues, on a bousillé le palais des enfants et bientôt on fera des pêches sans jus, histoire de ne pas se tâcher la chemise en mordant dedans… Le rayon soda est passé d’un linéaire ou se battaient Coca et Pepsi, Orangina et Fanta au-dessus des farfelus Ricqles et Canada dry à 2 rayons entiers dans les supermarchés ! Mais enfin…on vend plus de sodas que d’eau ou quoi ? Ca y est je suis vieille… m’en fous chez nous le Tang c’était pendant les vacances, pour les anniversaires et c’était délicieusement rare et magique. Je me souviens même en avoir avalé un sachet sans eau un jour…pour voir…j’ai vomi, estomac non blindé qui s’est immédiatement rebellé. Je tenterai bien l’expérience sur la génération Oreo tiens, je suis sûre que ça le ferait pas broncher, ils ont dû développer un pansement gastrique naturel à toute épreuve…sauf à celle du temps…a trop jouer avec le feu…

Tout ça pour dire que l’alimentation durable est tellement éloignée de notre alimentation actuelle, que les petits efforts à fournir ne manquent pas, et que sans parvenir à tout bousculer, on peut tous à notre niveau agir afin de préserver l’environnement et notre santé.

Si on doit faire un petit bilan de la situation actuelle, en France, on mange trop, mais alors beaucoup trop de produits d’origine animale, trop de sucres, trop de sel, trop de matières grasses et en prime pas les bonnes. On ne mange pas assez de fruits et légumes, pas assez de céréales et légumes secs. Concrètement, en éliminant une partie des produits industriels de nos placards et frigos, on réduit les sucres, les graisses, le sel comme par magie, puisque tous en sont truffés. On va par la même occasion équilibrer sa consommation d’acides gras, en maitrisant les quantités et en faisant les bons choix lors des préparations. Alors oui, il faut cuisiner, mais celui qui ne le fait jamais peut le faire une fois dans la semaine, celui qui le fait déjà peut le faire une fois de plus. Parlons goût et qualité. On mange trop de viande. Elle est chère. Mais en mangeant moins de ces fichus poulets rachitiques élevés en cage, vous pourrez facilement acheter un vrai poulet fermier. Bénéfice pour vous, bénéfice pour l’éleveur, bénéfice environnemental et tout bénéf pour le poulet qui aura couru et mangé de la bonne graine durant sa courte mais heureuse vie. Le fromage c’est très gras. Au lieu d’avaler un babybel un camembert qui sent le plastique et une bûche de chèvre dont la texture est plus proche de la bûche de bois, achetez un vrai bon fromage au lait cru (pas si vous êtes enceinte, malheureuse!) que vous apprécierez à sa juste valeur. Bénéfice pour votre cœur, bénéfice pour le fromager, bénéfice écologique et heu non…pas de bénéfice pour les odeurs quand vous ouvrez le frigo en fait…

De la même manière, vous pouvez décider d’une journée végétarienne à la maison. Le lundi c’est ravioli, et ben le mardi c’est la trêve animale et vos artères ne vous en voudront pas. Et les protéines madame la diet, j’entends d’ici les viandards, les diététiciens intégristes incapables de dériver de ce qu’on leur a appris de la nutrition…les partisans de la prot animale en tous genre…oui bof, sur 7 jours, moi ce que j’en dis…mais puisque vous insistez ce sera l’objet de mon prochain post : L’entomophagie ! Vous y tenez à vos prot animales, nous découvrirons donc ensemble les bénéfices de la consommation d’insectes !

Alors Souchon? On est foutus, on mange trop? ...un peu quand même hein!


 
 
 

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